Par : Claude Lemire Tpi
Vous connaissez votre cheminée et savez qu’elle ne s’encrasse pas rapidement. Vous n’avez pas envie de monter sur le toit de votre maison à chaque année pour une poignée de suie et vous trouvez le règlement sur le ramonage un peu abusif. Pourquoi votre municipalité l’exige-t’elle alors ?
La réponse, en deux temps, est méconnue mais simple. Premièrement, plus souvent que vous ne le pensez, des locataires utilisent votre cheminée. Le Martinet ramoneur est de plus en plus présent au sud du Québec. Cet oiseau est très préoccupant car il fait son nid dans les cheminées pour ensuite l’abandonner l’automne venu. Il y a aussi les écureuils qui aiment biens remplir les cheminées de feuilles mortes pour y faire leur nids. Ces deux locataires indésirables peuvent, à votre insu, créer de dangereux bouchons dans votre cheminée.
La présence d’un chapeau de cheminée grillagé et bien installé empêche ces visiteurs d’y loger. Deuxièmement, le ramonage annuel permet de déceler des dommages à votre cheminée. Une tuile d’argile brisée, une gaine d’acier désassemblée ou une trappe de nettoyage mal fermée peuvent rapidement mettre le feu dans l’entre-toit ou provoquer une intoxication au monoxyde de carbone. Voilà pourquoi votre municipalité
exige de nettoyer votre cheminée annuellement.
Plus de 40 feux de cheminée sont survenus au cours des 10 dernières années sur notre territoire. Selon l’Association des techniciens en prévention incendie du Québec, ce chiffre peut être majoré de 25 % car plusieurs propriétaires n’appellent pas toujours les pompiers quand ça
arrive. Cette réaction est extrêmement dangereuse car souvent, un feu de cheminée provoque des dommages nécessitants des réparations.
Il faut toujours faire inspecter, par un professionnel, une cheminée qui a flambée. Pour réduire la production de créosote, ne brûlez que du bois de chauffage de qualité et sec et laissez suffisamment d’air entrer dans l’appareil afin que des flammes vives soient visibles. Un apport
d’air insuffisant dégage moins de chaleur et transformera votre bois en charbon. De plus c’est extrêmement polluant.
N’oubliez pas que la présence d’un détecteur de monoxyde de carbone fonctionnel est obligatoire si vous avez un appareil à combustion.
Les cendres à l’intérieur !!!
Votre service incendie répond trop souvent à des appels qui pourraient être facilement évitables. Plusieurs citoyens composent le 9-1-1 et évacuent leur résidence parce que leur détecteur de monoxyde de carbone sonne sans arrêt. C’est parfait et c’est ce qu’il faut faire !
Trop souvent, vos pompiers se déplacent en urgence et en arrivant, constatent que la source de monoxyde de carbone provient d’une chaudière de cendres à côté du poêle à bois ou de la fournaise. À moins que votre appareil n’ait été allumé depuis au moins 3 jours, ce dernier risque de contenir des cendres qui sont encore chaudes. Nous ne le diront jamais assez, les cendres doivent être mises dans un contenant métallique et
immédiatement déposées à l’extérieur de votre résidence. Déposez-le à plus d’un mètre de la maison et de toute matière inflammable (buissons, garages, galleries…) Une façon sécuritaire de procéder est d’avoir deux contenants métallique. Un qui refroidi dehors et l’autre, vide et prêt à accueillir de nouvelles cendres.
Nous vous remercions de prendre le temps de lire nos chroniques.
Votre service de prévention incendie est là pour répondre à vos interrogations.
N’hésitez pas à communiquer avec nous en composant le (450) 532-1903 pour toute question.